Au sommaire cette semaine :
- sur son blog Sévèrement français !, Yannick Jaffré dézingue Aymeric Chauprade à la suite de ses propos favorables aux migrants...
[Métapo infos : Aymeric Chauprade a écrit plusieurs ouvrages de géopolitique intéressants par le passé, mais force est de reconnaître qu'avec ses dernières déclarations favorables aux migrants, celui qui se réclamait de Dominique Venner a abandonné le camp de l'identité pour rejoindre celui du politiquement correct...]
Avec Aimefric Chauprade, la trahison n’est vraiment plus ce qu’elle était
- en première page du quotidien Le Monde, le général Vincent Desportes administre une volée de bois vert à Alain Juppé, après sa déclaration devant les étudiants de Science Po Bordeaux, « Un militaire, c’est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s’en va »...
Vous avez tort, Monsieur Juppé !
yannick jaffré - Page 4
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Les snipers de la semaine... (126)
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Sur la naissance des républiques...
Les éditions Perspectives libres viennent de publier un essai de Yannick Jaffré intitulé Vladimir Bonaparte Poutine - Essai sur la naissance des républiques. Yannick Jaffré est professeur agrégé de philosophie et fait partie du collectif Racine qui regroupe des enseignants soucieux du redressement de l'école...
" Comme Bonaparte prit le pouvoir alors que les souvenirs de la Terreur étaient encore vifs, pour en empêcher le retour par l’ordre, et mettre fin surtout à la ploutocratie directoriale qui lui avait succédé, Poutine rétablit dans sa liberté une nation qui, ayant connu le plus durable des systèmes totalitaires, fut livrée après qu’il s’était lentement – et heureusement – amolli, à tous les désordres, violences, injustices que provoque inévitablement le consensus néolibéral de Washington.
Toute la politique de Poutine possède une grande force démonstrative. Yannick Jaffré en parcourt le détail. Au bout de l’enquête, on comprend que les accusations qu’elles lancent contre Poutine se retournent cruellement contre les « élites » politico-médiatiques françaises, européennes, occidentales. Elles le dépeignent en autocrate, il jouit d’une légitimité qu’elles ont perdue en passant le plus clair de leur temps à mépriser le sentiment populaire. Elles consomment confortablement des institutions qu’elles n’ont pas eu à fonder, Poutine fut l’accoucheur d’un ordre républicain né dans les convulsions. Elles jugent cet ordre trop peu démocratique, représentatif et libéral, sans comprendre qu’il n’est de république possible en Russie que présidentialiste, autoritaire et légaliste. Elles ignorent donc l’histoire, Poutine la connaît et la fait. Elles brandissent les droits-de-l’homme à la face de la Russie alors que, loin d’y être plus bafoués qu’en Occident, ils n’y deviennent pas fous comme en France où, sortant de leur lit, ils autorisent tout et, logiquement, n’importe quoi. Elles vendent le parc industriel de leur pays à des capitaux erratiques ou politiquement dangereux comme ceux du Qatar, Poutine sédentarise autant qu’il est en son pouvoir les richesses russes, et favorise par là le développement d’une classe moyenne patriote. Il mène enfin contre les aventures atlantistes une politique de souveraineté rationnelle.
Yannick Jaffré puise au meilleur de la philosophie politique pour nous faire suivre les étapes de ce retour russe. Pratiquant un billard à trois bandes historiques, il confronte la Russie de Poutine, le Consulat et la France contemporaine. Il en sort une grande leçon de politique qui dessine en même temps une espérance pour la France. "